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Troisième sexe sur Cannes.

Week end (2) du 20 avril sur Juan les Pins.

Je ne serai jamais mère, et j'ai pourtant bel et bien créé une vie. A cette échelle, imperceptibles les douleurs et étrangères les nausées. D'embarras ou de troubles à devoir supporter telle promiscuité. Inconnus sont les malaises, et d'identique pour la fatigue qui viendrait d'une échéance plutôt que d'une capacité si souvent usée. J'ai connu la naissance, mais encore plus le chemin jonché de contraintes qui mène à ce bonheur. Puisque j'en ai aussi animé son éducation ne péchant jamais dans mon inépuisable fidélité à la conseiller.

Et quelle réussite !

Mes jours réapparaissent alors depuis l'aube qui a inventé ce penchant. Foncièrement inclus, mais déjà guidé de la feuille du ludisme. Alors que la poupée ne songeait qu'à jaillir de mon procédé uniquement gouvernée de plaisirs, la manière allait prendre un tout autre tournant dans son tracé. Transitant d'un bégaiement charnel vers une fourberie promptement revendiquée. Ainsi bien que le traitement soit un premier instrument cherchant à combler une absence. Mais surtout une sensation désolante de furtivité, la modification inspira un développement qui parce que l'excellence était une raison, brille aujourd'hui de toute une réincarnation. Passant de résolution à révolution. A moins que ce soit d'articulation à comédie.

J'ai cru un moment qu'il faudrait peut être me vider la tête ou rompre avec le socle de mes lettres. Aborder cet ensemble de façon la plus détachée possible, afin de circuler par un très atonique appareil. Car tout repose sur cette capacité à ignorer le milieu, pour paradoxalement le saisir au mieux. Par une effronterie flagrante, réussir son intégration puisque j'aurais su simuler un désintérêt pour ce qui m'entoure. Comme parfaitement consciente de mes couleurs, je travaillerais à les soustraire pour les faire oublier. Alors que mon concours serait justement de valoriser ce que je représente à contrario de ce qui est offert par de misérables artistes de leur composition. Une stratégie insensée qui consiste à cultiver la différence mais à ne surtout pas la divulguer si brusquement. Comme influencer par une voyelle avant que la résonance même pleine de gratitude n'éblouisse de sa grammaire.

Seulement j'ai joint une méthode à mon progrès. Une technique si persuasive que même moi suis totalement imprégnée. A la particularité qu'elle n'a pas de facture. Nulle façon et pas davantage de préparation. Le maintien se mêle à un assortiment qui ne reconnaît pas sa source. Attendu que le calme intérieur repose sur une distraction générale et bien individuelle. Un apaisement global qui tant par sa tranquillité pourrait inviter à un tel sort la collectivité qui me menace. Dans une danse partagée à la merci de l'indifférence et de la pondération qui m'habitent. Ou comment se rassurer en occultant le monde qui déjuge la marge. La foule unie à ce paysage qui nous trompe, et que j'ai décidé de défier dans sa ressource. En concentrant mes peurs dans mes entrailles, afin de vivre l'instant comme je le ferais en toutes circonstances. Escamotant ma surface à ce cercle qui réunit mes craintes et mes déficiences, pour me libérer de toute politesse mais surtout d'une pression que j'ai fini de caricaturer. Assurant alors à mon histoire le décrochage de grimaces et de contorsions. Absurdes au demeurant, considérant que j'en serais la fontaine malavisée à l'origine.

Ainsi, comme je m'y exerce depuis tellement d'années. Au point de traverser ces identiques chemins que j'ai empruntés précédemment. Et qui me paraissent d'un autre temps, mais surtout d'une époque ancienne qui m'effraie. Comme un souvenir signifiant mon ascension mais encore plus mes hésitations. Des excuses que j'ai maintenant bannies et violemment isolées. Dans un ouvrage qui pourrait se draper de mes murs, mais que je préfère atomiser au départ de la moindre fragrance. Par fierté. Mais encore plus parce que de freins je n'en soustrais que des faiblesses. Des glissades navrantes tellement l'horizon ne serait qu'un début. Sans aucun écart à se lamenter de si peu. Du format de la mémoire qu'il convient de préserver pour se rappeler d'où on vient, mais sommairement d'énumérer afin de ne pas reproduire les mêmes travers. Ces simagrées de jeunesse qui doivent aussi désigner que leur opposé est une autre aventure. Les nouveautés aux bras ouverts qui grossissent une vague et qui promettent le feu. Qui amplifient ainsi une identité à la destination d'un meilleur.

Surtout vivre cet épisode comme s'il devait être le dernier. Analogue aux passés et commun aux prochains. Mais principalement en se réduisant à son numéro dépourvu auparavant du sang des utopistes. Car rien ne compte plus que mon efflorescence comparée à leur inertie. Que ce capital système qui me dirige dans mon programme à accéder à la plénitude. Recueillir son instance et la modeler comme si cette représentation s'annonçait de l'ultime geste de toute une existence. Alors ne plus tenir revue de tous les inactifs qui ornent ma bergerie d'une complication qui la profanerait. Les apathiques voués à une dévaluation, que je me réserve à observer sans le risque de me sentir empoignée dans leur déclin. Ce déplacement providentiel étant la chute ou le triomphe d'une insurrection dormante dont je m'enduis. Celle que tous pensent connaître alors qu'ils ne la toucheront jamais. Mais que telle une offrande polie de ses plus captivantes fourrures, personne ne l'appréhendera du message salvateur dont elle se pourvoit en définitive.

Me replier sur moi est la solution. Parce que mon expansion s'opérera sans aucun doute ainsi fédérée à ma personne, et mon lent déferlement sera inéluctable. Canaliser mes ondes égoïstement pour mieux les propager car le mystère serait aussi une interrogation unanime. Face à quantité de cohérence, se condenser de la sorte puisse s'expliquer d'un esprit libre. Ce génie qui s'accouple de dissidence pour exploser de suprématie lorsque les immobiles l'auront accepté. De transgression et d'insubordination à indiquer que l'ambiance glisse sur mon harmonie si paisible, et peut être inoffensive. Ajuster l'espace à ma convenance maligne. Contenue depuis son domaine insoupçonné privé de heurts plus ailleurs. Méditant et réfléchissant alors qu'une invasion dévastatrice rayonne et que mon évasion s'exhale plus en douceur. Indépendante et fluctuante. Mais dissipée et évanescente.

Ainsi respirer du principe de ma durée, car les attenants à ma permanence persisteront dans leur candeur. Et mon ballet se décore d'abord de ma délivrance. Modestement. Sûrement.

Intimement.

Week end (2) du 20 avril sur Juan les Pins.
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P
Merci ???? pour les belles photos de vous et les textes pertinents voir parfois impertinents qui vont avec <br /> Vous êtes .... devenue tellement femme et ... belle jolie femme
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