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Troisième sexe sur Cannes.

Week end (1) du 20 avril sur Juan les Pins.

Maintenant je peux comprendre. Près de deux décennies plus avant ma fronde envers le règlement, j'ai souvenir qu'un savant docile m'avait fait cette réflexion. Lors d'un épanchement à l'odeur de songes intimes puis d’obsessions. Depuis mon premier état, et dans l'échange pour lequel des adolescents argumentent sur le sexe opposé. A la naissance d'un début de fureur et d'émergence de libido, pour ainsi disserter sur de naturelles démangeaisons. En imaginant d'appétissantes situations, et de savoureuses circonstances qui amèneraient bien après le désir, à se voir exposer à une si belle volupté. Une grâce plus qu'une réjouissance. L'avènement que toute une génération eut à attendre avec les années. Pour se conclure sur une euphorie au goût de délice sans jamais l'opportunité de laisser se glisser bien avant la plus petite latitude au préalable. Un si beau vœu pieux dénué de lendemains immédiats.

Observé depuis ma lucarne, il est évident que le spectacle est un plaisir que je saisis sans le moindre questionnement. Sur le tard, et à l'approche de ma circonférence. Qu'il soit sur sa possible géométrie comme sa plus informative gravité à ce dessin. Relevant alors que si ma proximité réagisse de la sorte, tout voisin de passage plus en dehors puisse d'un coup d’œil s'éveiller d'un intérêt aussi pernicieux. Puisque les obstacles sont réduits, et les larges ouvertures vitrées une invitation à ausculter l'émerveillement au départ de longs cheveux informels qui s'agitent si aisément de prime abord.

Déjà étroite lorsque je marchais pour rejoindre mon véhicule. Affirmer qu'elle fut à la moitié de mes cuisses était en lui-même d'une illusion appuyée et très mal soutenue tellement les jambes en semblaient exclues. Le tissu ne servant qu'à habiller mes formes arrières et aucunement celles plus en dessous. Ainsi avançant protégée de mon manteau, son ouverture dévoilait essentiellement mes minces membres nus dans leur précipitation à se déplacer. Supposant alors pour le promeneur qui serait venu à me croiser, que rien de plus ne me comblait contourné ce plumage pour aller plus après dans mes coulisses. Quand cette parfaite couverture ne servait donc qu'à succinctement enduire une silhouette qui ne cherchait qu'à s'affranchir de toutes convenances en public. Soulignant ainsi une vision ensorcelante tout autant que son illustration bien vaine dans son épaisseur.

Le thème était l'adoration que celui-ci exprimait à observer les charmes se dégarnir lorsque l'assise se confortant, le tissu remontait ainsi sur les hanches innocemment. Réduisant un peu plus le soutien au corps en débarrassant les formes de toute pression. Une échéance tellement admirée à voir se libérer l'impatience, que tout endormi pouvait l'identifier comme un frein à son épanouissement. De celui qu'il convient de classer au rang de piètre, tant l'échelle des attentes apparaissait si restreinte de ce fait. Mais que source de si faible demande, l'aperçu représentait alors d'inestimables lauriers pour qui en aurait été le témoin et l'annonciateur. Tel le lustre de toute espérance si mince soit-elle. La consécration d'une majorité ronflant en suspension réglée d'impatience à cette lueur. Et se reposant sur de modérées finalités alors que la vraie expiration viendrait d'ailleurs en définitive.

Cela dit, sans en conduire le projet dans des méandres composées d'abstrait et de désolation, je comprends à cet instant son enchantement individuel. Alors qu'à son discours j'avais du mal à en cerner la direction. Les attentions périphériques aident maintenant à cette estimation très antérieure, mais sans me rallier à leur déviance, je peux assimiler que pareille position anime la perspective d'en voir davantage. Les yeux et les écarts qu'ils occasionnent tous s'en rapportent. A la seconde où se déclare l'étincelle et que leur véhicule se rapproche pour s'accrocher à ma carrosserie. Qu'une si distinguée délicatesse inspire tout autant qu'elle expulse leurs émotions dans la foulée. Affirmant alors que la fleur extraite de ses pétales dans un simple mouvement provoque l'envoûtement. Issue d'une fascination et d'une passion à ausculter ses abords. Tout en aimant cette poésie muée d'un processus très naturel, qui consiste à étirer ma précarité quand mes formes s'allongent. Et seulement s'étirer ainsi à la courtoisie que la matière souple puisse fournir. Tenant compte alors d'une réserve manifeste. Celle-la même qui par une absence soudaine de contenu en soit obligée à se maintenir au plus haut scellée à mes rondeurs. Donc plus près et tellement éloignée de ce qui s'augmente de beauté. Pour au final confirmer ce que tous supposaient au prélude de mon bleu infini. Ainsi que ma prunelle était bel et bien l'amorce de ma hauteur. Et que mon reste se qualifia aussi de triomphe sans le moindre doute.

Mes pieds ont abandonné leurs pointes pour davantage de facilité à conduire. Et de cette lacune ils ne perçoivent rien. Nichés au plus profond, leur attention ne décolle pas d'un profil qu'ils évoquent et qu'ils espèrent. Puisque mes jambes par leur justesse sont une convocation à improviser ce qu'ils ne distinguent pas. Une prière masquant une sommaire excitation pour des préférences qui brusquement resurgissent. Rallumant alors la flamme des possibilités. Mais surtout sur le moment l'assurance que le nécessaire demeure. Que l'amande existe toujours, et qu'elle se déporte à l'envie. Que cette précieuse secoue les instincts. Que la constitution n'est nullement déclassée, et qu'elle n'aspire qu'à être confessée. Pour peu qu'une oreille entende son son. Ou fraternise avec un émerveillement qui fusionne tous leurs sens.

Écoutant la plus formelle partie de ma collection, parce que la jupe qui la sillonne en définitive la poudre tout simplement ainsi étendue, je les étudie au point de les apprécier. Dans la fidélité dont je m’enquiers à faire chavirer leurs sentiments. Braver la confusion que je produis n'est plus qu'un maigre divertissement, et cette nouvelle gesticulation signale une autre aptitude pour laquelle je soupçonnais le fruste animal sans pour autant abuser de l'assiette. Mais pareillement perdue dans des horizons que je cherche à percer, j'avais presque oublié que l'érudit se cache en premier lieu au centre de la dépouille de ceux qui me ravissent. Dégourdir les rares instruits en passait par réchauffer le cœur de tous les hommes. Et à ce jeu pour lequel je me désintéresse peu à peu, il n'en demeurait pas moins que l'effet se renforce à chaque parution. Cette authenticité que je citais si souvent un temps. Et qui réside maintenant dans cette densité solennelle qui me déguise. Puisque de légitime je suis devenue. Et bien au delà que de la contraction de mon corps.

Attendu que d'exercice je me destitue chaque jour. Vers une affirmation plutôt qu'une imitation. Prenant conscience sur le tard et à ces profits émaillés, que je m’élève malgré moi. Pleine de détermination. Mais encore plus d'une spontanéité anesthésiant les déficiences que je ne saurais voir. Et que je ne saurais diffuser en somme. M'arrimant alors à ce voyage que toutes mes semblables comptent un jour emprunter. Mais avec l'avance que je comprends consolider de mes multiples pas qui ne cessent de me grandir. Réalisant alors que le monde est ma récréation. Ma régularité, mon endurcissement. Tout autant que la civilisation me réclame de ces fissures dont elle n'arrive à se défaire.

Je suis son remède. Mais exclusivement, l'initiative au service de tellement de possibilités. L'anomalie transformée en objective. L'épouse balayant l'autorité qui la freinerait dans le but de totalement étouffer l'offensive. La rigueur se mariant avec le véritable. Et à jamais la signature de mon irrémédiable concrétisation.

Week end (1) du 20 avril sur Juan les Pins.
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