Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Mathildesud.over-blog.com

Troisième sexe sur Cannes.

Week end (2) du 2 février sur Cannes.

En plus d'être placée au centre de la pièce, j'ai soumis l'idée de me présenter face à l'accès notable de l'établissement. Celui qui voit venir les clients et les différents employés dans leur posture. Comme une insatisfaite à déjà être identifiée à l'adresse de tous, je souhaitais probablement dans l'excitation siéger au principal rang de leur intervalle. A la manière d'une étiquette qui le temps de leur détente, laisserait une trace tout à fait déroutante si elle n'était pas troublante. D'un regard intéressé ou réfractaire. Car là se situait bien entendu les origines de l'exercice. Nulle crainte à me voir faiblir, le moment était venu de s'afficher de plus belle. Le fondement consistait déjà à sortir du collège, et travailler les événements dans leur ensemble était aussi l'intérêt de mon organisation. Même si la nuance environnante était méconnue de mes inspirations passées, elle demeurait une responsabilité de laquelle je savais jouer. Et ainsi tendre davantage vers une réelle chance. Si elle n'était une véritable opportunité.

Les serveurs ont une racine très éloignée de la notre. Mais je sais que dans leur pays ma tenue est tolérée. Et la distance comme le contexte ne changeront rien à leur réaction. Pas plus que celle du patron qui nous a indiqué la salle lors de notre arrivée. Les clients qui s'installent et qui par la suite se pencheront sur leur met n'y verront rien. Seule la meneuse de ses troupes assignées à notre contentement aura une pause très brève parée de curiosité alors qu'elle se dirigera dans mon dos. Mais d'une fluidité renforcée que nos attentions simplement se croisant relèveront. Un ridicule doute majoré de facilité, et qui sera l'unique sursaut de ma journée. Et certainement la seconde où j'afficherai mon plus beau sourire.

Ce vernissage n'est pas une cérémonie pour moi. Attendu que cette occasion a ultérieurement été cultivée. S'établir en couple autour d'une table à consommer serait frappé d'un prompt classicisme si on cumulait les soirs à en plus se réunir autour d'un verre. Mais ayant connu cette empreinte en une autre époque, les lumières de la pièce ne me dérangent aucunement. Et plutôt que d'un baptême je parlerais d'un sacre.

L'image n'est rien si l'attention ne s'y additionne pas. Je prends alors soin de ne pas poser mes coudes sur le rebord de la table. Le socle sous la longueur de celle-ci m'oblige déjà à garder mes jambes parallèles, sans pouvoir les croiser. Donc me vient la notion de me caler bien au fond de mon assise, et d'en maintenir de mes paumes les cotés pour abandonner mes bras copiés à mon étendue. La taille du dossier me permet ainsi de me dresser au mieux, pour offrir le profil le plus charmant, et assurément le plus féminin.

Derrière ma moitié un plus grand séjour commence à s'agiter. Des familles et des couples prennent place et malgré la distance je remarque que les coups d’œil ne manquent pas. Certainement avant tout par appétence à la nouveauté que par confusion. Cette inclinaison n'est pas celle qui est la plus aboutie, mais l'intérêt qu'ils répandent ne réside pas dans le désir à accuser ou condamner la moindre déviation. Comme souvent les femmes cherchent à analyser leurs semblables dans une ambition de gouvernance convaincue et de propriété envers leur régulier. Ces derniers font de même dans l'espoir de ne pas être appréhendés par celle-ci si un parfum retenait leur attention. Ainsi le théâtre dominical dans tout son artifice fusse-t-il nourri des épices de la société.

Encore plus que mes couleurs, le repas est original par son contenu. Très artisanal. Donc savoureux par sa variété en crudités que j'apprécie. Il est à ma mesure, et à la délicatesse que je déploie pour me sculpter. J'ai jeté mon dévolu sur une salade composée. Et j'espère que tout dans mes gestes comme l'essentiel de mes choix attestera de mon raffinement par un déroulement réussi. Cette figure que je pétris et que j'habille. Puisque cette médaille que je fabrique est vaine si son éclat n'offre pas l'indice de ses pensées. Je ne puis communiquer sur un poème si l'énergie de ses mots ne s'affirme pas adaptée. Vu que les jugement et les critiques sont mon essence sans le plus petit soupir de déséquilibre, je réclame d'être soumise à la rumeur. Trouver audience par le bouleversement. La perception depuis le malaise. Une privilégiée remise en question par le risque à se voir moquée. Et à ce bénéfice, je me désole des timides qui ne provoqueront jamais cet embarras.

Ce crédit comme son ironie est le fruit tellement convoité. Qu'une sentence ne pourrait être qu'un cadeau. Le discernement par la connaissance qui inciterait à aller vers le définitif. L'effusion s'acquiert ainsi du débat exhorté. La présomption est susceptible de s'augmenter de sentiments et de censures. Un raisonnement juste et manifeste ne peut s'asseoir sur de restreintes réclamations. Ce travail de la confiance doit s'achever par une confiscation brutale d'une maison rassurante et d'une ambiance douillette pour s'imposer aux commentaires de tous. Encore faudrait-il ouvrir cette cruauté à l'aspiration de toujours aller plus en haut. La faim de vouloir s'exposer aux menaces. L'ambition de s'assigner, et d'ordonner depuis son habileté. Je suis capable de disposer car je m'enjoins le droit à oser. Cet irrésistible désir à m'accréditer. Reléguant ma fermeté à la lisière d'un ordinaire prologue, car je l'aurais toujours possédée.

Et la leçon réapparaît telle une danse que je ne cesse de mimer. L'instruction qui explique que les jours suivants seront toujours les meilleurs. Que l'actuel lever doit être vécu comme il s'honorerait s'il s'inscrivait dans un dernier murmure. Ce dénouement final dont mille regrets tourmenteraient mon esprit, si je devais ainsi mollir, dés l'instant qu'il se dirigerait vers le berger inquisiteur. Si je me présentais vierge de toutes incitations et performances. Dans un ultime émoi s'effacerait mes certitudes et mes remords, mais demeurerait la complaisance à avoir entrepris dans un serment que je m'inflige. Aimer braver les interdits pour souligner une manière plus étonnante. Insolite mais si indépendante. Sans précédent parce que ma personne est capricieuse. Irremplaçable dans sa lecture du signe et la source du trait qu'elle reproduit. D'une autre signification. Mais de cette légère durée à ausculter la traduction des mots lorsque s'ouvrira à l'infini le cercle lumineux, je partirai de pleine aisance. Puisque tout autant ma rigueur immodérée par la lecture des maux aura définitivement étayé le chapitre qui m'initie.

Et là aussi je souris. Quand valsent les nuances différentes et extravagantes bien plus tard. A la suggestion du commun parce que tous se sont changés en civilisation. Soudainement éveillée et abandonnant leur rôle de contemplateur. Ils ne sont plus mes acteurs mais dans un sursaut de fierté et de détachement ils se sont ralliés à leur instinct. Celui de décrire ce que le sol daigne leur proposer. De l'équité dans toute sa fantaisie pour une impartialité qui pourrait être désastreuse. Si elle n'était opposée à une volonté à se croire. Et à se revendiquer. Une surface, avant d'être perçue comme un caractère. Vu que je ne doute pas qu'ils ne distingueront que les formes et leurs affirmations plutôt qu'une échéance qui nous touche. Sans aucuns exclus à la sortie. Mais que j'aurais lue bien avant eux. Cette évidence pour l'érudit qui prendrait soin à en extraire le pourquoi.

Le plancher bien solide antérieur à la plage prête une largeur qui autorise les pirouettes à la limite de la pitrerie. Le spectacle n'est pas là où ils le croient. La combinaison de procès et de gratifications est la caution à tant d'épanouissement. La prime que je développe à ainsi me divulguer à l'énormité d'une imposture. L'universelle fourberie que tous se délectent de subir. Imprégnés d'une ignorance au point de se plaire à la caresse d'un initial néant. Celui qui annonce un plus dominant par ses courbes fatales. Le verdict que pas un ne brigue puisque la vanité les étouffe. Telle une course à la densité matérielle qui n'annoncera que d'une brume repliée sur elle-même, les quelques secondes sublimées et précédentes à notre conclusion.

Des commentaires mêlés à la stupéfaction. L'air qui glisse sur mes émotions est d'une similaire accroche telle que leur surprise peut rebondir sur mon ancrage. Libre que je suis, les humeurs sont des vertiges que j'ai cessé de semer en leur consentant pareil loisir à mon énumération. D'atteindre leur latitude et d’accroître une céleste délivrance à leur insouciance. Et si minces puissent être les succès, ma résolution est leur réponse. Et l'audace devra se suppléer à l'audace. Ma fameuse ligne dans l'espoir de les voir s'en inspirer. Ainsi, l'assurance et le temps aidant, je ne reconnais plus que l'objectif et la vague que je soulève dans ce paysage à la mauvaise interprétation. Je travaille à les réveiller mais je conçois qu'ils ne remarquent que mes reliefs. Ou l'effronterie à se mouvoir par une témérité sans retenue. Ils coulent persuadés de leur ébahissement alors que je devrais motiver leur printemps.

Car quand se dissipe la nuit, viennent les premières heures. Se dévoilent des rayons germant et séduisants. Comme un désir à s'élever plus haut. L'autre épreuve après une déjà oubliée. Mon décisif combat. Le prochain après que j'ai dompté cet adversaire.

La lumière.

Week end (2) du 2 février sur Cannes.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article