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Troisième sexe sur Cannes.

Week end (2) du 13 avril sur Cannes.

Il n'est plus besoin de voir puisque je ressens. La composition étant aboutie, reste le sentiment de déguster ce corps de femme. Et de se délecter d'autant de performances combinées à une certitude d'exister dans ce que je suis. Puisque tous le font à mon inclinaison, je puis estimer l'empreinte laissée sur leur fidèle allégresse. Comme je le ferais affectueusement à me séduire en un miroir. Si la gageure était de me conformer à mon unique émotion serrée en un réduit abri.

Et demeure la caution directrice qui m'envahit bien avant de me reconnaître ci-vêtue. Cette leçon comme une exhortation à disputer le mieux. Me convaincre dans mes quartiers mais bien plus encore abandonnée au milieu d'un peuple. Et ainsi m'habiller de ce masque qui m'aidera à atteindre des cieux improbables et étrangers. Concourir à se permettre du plus vaste pour déjà toucher à une invraisemblance chronique et structurelle. Attendu que corrigées les couleurs une nouvelle sphère s'offre à moi. Un premier passage fructifiant en supposant que le prochain soit aussi le dernier. Mais dans l'immédiat un goût raisonné pour l'indiscipline. Une ouverture pour découvrir l'édifice sous un jour merveilleux à la suite de mon aube. Sans la contrainte de devoir s'éteindre avec fracas ou simplement d'y songer. Et alors me voir affecter à un autre rôle que celui qu'un éclairé aurait choisi à ma place. Ou le signe déguisé d'une invitation à comprendre que ce paysage n'est qu'hypothèse et simulation. Dans l'espoir de me motiver à m'affubler, tout autant que m'éveiller serait soudainement la précieuse solution.

Comme cette sollicitation apparaîtrait de la formule d'une prière. Qu'une volonté dans mon sommeil soit animée par une autre plus personnelle. Considérant qu'elle viendrait de la conscience qui me guide et qui pèse sur mes dilemmes. Qui m'oriente depuis les coulisses de mon franchissement afin de diriger au mieux mes gestes, mais encore plus mes opinions. Cette essentielle croyance intérieure qui aurait décidé de transcender les frontières de la matière et de la lucidité pour instrumentaliser cette surface qui serait sienne en une première époque. Tel manœuvrer une acuité pour ainsi régenter un courage qui serait d'abord le retour de son âme dans une enveloppe égarée. Si une seule vie ne me suffisait pas, modeler un dévouement additionnant alors deux entités dans une même silhouette. Ignorant donc qu'au delà de cette permission se logeait déjà un caractère résolu à influencer une deuxième morale. Sans le moindre instant imaginer que des jumeaux occupent la place si foncièrement. Et qu'un troisième pourrait peut être engendrer un conflit, ou tout du moins ne pas avoir son siège. Comme il le pense.

Une double personnalité pour répondre à une mieux avertie. Profane qu'elle serait à croire que le paysage mensonger ne puisse être élucidé. A ses débuts pronostiquant que l'apprenti attende d'instruction ses complètes notions. Alors que dans le mouvement il ait construit son univers en réglant son parcours sur des possibilités. Si l'inspirateur n'avait pas assez donné. La fluctuation appelant à déplacer des montagnes comme des obstacles pour enfin s'instruire. De ce que le père tardait à enseigner, et s'amusant trop maladroitement de connaître l'achèvement sans un partage hâtif.

Ce dimanche après-midi, nous ne sommes plus, car singulière je suis. Persuadée de mon sceau. J'ai éconduit mon original et mon nuage contradicteur pour définitivement revendiquer mon occasionnelle. D'un pas élégant puis séduisant, je me balade depuis toute ma fraîcheur en une estrade neuve. Personne ne me visualise ici, ni n'identifie ce que je cache de secret. Aucun n'a encore croisé mon humeur et encore moins ma hauteur. L'ambiance est pour cette fois plus pressante au vu de la promiscuité des remparts. Passés ceux-ci, l'enfermement est évident. Mais j'ai la conviction que devant mon audace et ma proportion, tous conviendront de me laisser flâner en leur royaume. Un aval que je saisirais avant que concession soit faite chez eux cependant.

Puisque je ne suis en rien une caricature. Quand bien même je serais autre chose qu'une légitime. Cette inattendue qui pourrait être une régulière. La muse que chacun aspire à ajuster à sa distance. L'égérie que tout le village espérait. Une conjointe que leurs yeux trahissent en épouse. A moins qu'ils s'attachent à la dernière probabilité hautement désirable qu'elle puisse s'affirmer comme maîtresse. En somme celle qui dispose du serment tout autant que de la licence à cette minute.

Au hasard qu'ils soient en couple ou accompagnés. Les intérêts ne manqueront pas de se coller à mes courbes. Sans un mot. Sans comportement témoignant de l'avantage que je fournis en comparaison. Cet air du temps qui consiste à observer mais à ne surtout pas se confondre. Je connais les hommes parce que je suis au fait de leurs souhaits. Comme on appuierait sur une plaie béante en permanence, pour l'assaisonner de l'élixir que leur instinct réclame. Mes jambes se réunissant de concert avec des talons tous aussi fins sont une demande à la raison, ou une bien belle réquisition pour les déshéritées qui parsèment la place. Lorsque mes hanches se balancent au gré d'une gravité récemment repositionnée, leur ferveur ne se doute pas que cet exercice est un plaisir tout comme un long cheminement précédemment. Qui plus est quand viennent les tournants puis les retours, signant alors une exceptionnelle force d'équilibre sur mes fermes aiguilles. A la totale opposée de bien des femmes qui échouent à inspecter mon plus petit défaut dans cette mobilité. La colonne demeurant elle aussi bien droite,  au moment où je me risque à des glissements sur moi-même. L'aisance avec laquelle je recule et je circule favorise davantage l'admiration que l'interrogation.

Gainée pareillement sans anicroche. Mes ultimes formes dissimulées sous un chemisier à la couleur de l'impudence font surgir les désirs de tous les disgraciés d'une vaine tradition. Étincelant alors avec mes lèvres et mes escarpins du même ton. De l'accent de l'effronterie, mais surtout du prodige avéré pour cette majorité qui jamais n'oserait semblable éclat. Associant ainsi les nuances les plus entreprenantes. Mais dans un respect et un témoignage manifeste pour cette enseigne que je m'attribue. Car même si mon expression est le propre de ma production, l'illustration finit de confirmer mon penchant indéniablement. A la similitude d'une obligation de perfection. Comme une mission dévolue à réveiller de nouveau le mythe.

Dans une élaboration convoquant à l'accomplissement, les trois destins se mêlent absolument à l'émission d'une telle révolution. Pour des motifs qui assemblés par des liens de concomitance, déterminent une nécessité. Génèrent un alignement. Créent une concordance. Inventent une unanimité. Persuadent d'une adhésion. Pour alors se rallier motivés par une fantastique direction.

La mienne.

Week end (2) du 13 avril sur Cannes.
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