Week end (2) du 4 janvier sur Cannes.

...Ainsi une bible au goût de testament. Et leur soin me rappelle que je puis décider de mon interprétation. Enjoués et émancipés tels qu'ils veulent être adoptés. Ou comment de si réduites circonstances peuvent me transporter bien après les simulations. Ces leurres que je devine mais dont je ne peux structurer la solidité de leurs arrières. Puisqu'elles me sont inconnues. Seulement envisagées. Et ancrées au plus profond de mon âme, à la mesure que je ne renoncerai nullement devant la plus angoissante des difficultés. Ce barrage à mon invitation. Cette inspiration que j'élabore au son de mes incantations les plus pernicieuses. Dans la prévision qu'un jour je doive décliner de devoir porter le masque. Opposer d'une négation subie et capricieuse que je puisse m'évader, mais surtout qu'il me soit impossible de joindre une rencontre à une idée.

Eux aussi flottent dans la tentation de saisir ce qui les anime, et ce qui aiguille leur force. Peut être espèrent-ils franchir une prochaine étape qui serait appréciable depuis les cieux. Et que le commun ne saurait distinguer si modestement établi. D'une sphère qui signifierait qu'un autre voyage serait engagé et accepté par nos décideurs.  Dans l'alternative que l'étourdi conseillerait sa perte pour mieux insuffler une opportunité de leur geste. Dans une créance honnête à avouer ses faiblesses pour se persuader d'un avantage authentique à de nouveau s'essayer. A l'adresse d'un second combat qui serait sa délivrance.

Parce que la cohérence est sensible et qu'elle courbe dans l'instant l'envie foudroyante. Les ailes se tendent comme elles s'écornent pour aussitôt motiver la vitesse. Et cette soudaineté est l'assurance de l'affranchi. La densité de celui qui choisit son inclinaison selon sa convenance. Le tempérament indépendant qui exige à la naissance de son obstination quel peut être son trajet.

Ce soir encore je sortirai du lot. Cette nuit de surcroît j'inscrirai de mon étoile l'opacité de ce monde. Parce que mon intention est la féminité. Ma perception l'excellence. Et ma fantaisie d'être reconnue. Déjà mon altitude est le lien qui atteste de mon éminent regard. Le trait essentiel qui m'autorise à draguer les précieux éclairés de ma décision, et qui me décore des couleurs de la permission. Je suis une exception et revendique le droit à briller de mon penchant. Les contestations qui sont le puits de mon individu deviennent la raison de mon acharnement. L'exclusivité de laquelle je les honore est un bien maigre présent à pareille indiscrétion; l'exercice de la vie mérite pourtant une déclaration plus agressive au nez de ceux qui seront restés si aveugles au terme de leur âge mûr. Une déception par tant d'années infructifiantes. Comme si l'émargement s'instruisait au point de leur soumettre les larmes de la défaite. Enfin la connaissance du malheur. La supposition d'une réelle faillite, aboutissant sur une théorie de l'éclipse.

En somme qu'une effigie transcende leur allure, masquant leur horizon. Et qu'un vernis ait raison de leur apparence. Comme serait brisé le verre peint d'harmonie pour laisser exister son incarnation qui ne demandait qu'à s'évader. Une conviction prisonnière de son image. La figure de la rigueur et de la correction étouffant dans un usage de mensonge, et endurant chaque jour comme on souffre de ne pouvoir se gracier. Et de se soustraire d'une pratique qui n'était pas son évolution.

Alors que je contemple à mon tour le confort qui me défie et qui offense les amateurs déchus, mon regard se pose plus à ma dimension. Ignorant le spectacle que je sais invariablement ajusté à ma cause. Car devant il y a mon univers. Cette étendue que je travaille à apprivoiser. Cette étape que je me réjouis à gouverner. La gamme que je conquiers quand me saisit l'énergie de l'affrontement. Parce que mon instrumentalisation n'est pas obéissance, ma discipline est d'abord le fruit de ma finesse. La culture de ma philosophie. Issue d'une lecture inversée de la condition pour en extraire les termes d'une anomalie tellement éclatante. L'aberration du socle existentiel.

De si légères cellules offrant par leur agitation les raisons d'un orchestre. Comme les grimaces du déshérité qui aurait compris que la richesse est de découvrir le chemin de l'absolution avant tous. Déchiffrer le langage de la collectivité par une formule que les instruits auraient eu malice à rédiger sans jamais s'illustrer de sa vérité. Ce message inhérent à la vie et caché au plus profond de la conscience. Comme le secret humiliant celui des origines, pour sublimer de son égal celui des lendemains. Si pauvres et fugaces puissent-ils paraître, la faune n'a de fidélité qu'en un éloignement assurant une éclosion certaine. Et à cette condition résonne la précaution qui lui incombe. Le respect de celui qui déguste l'espace d'une comparaison différente. Parce que la présomption se présentera alors bien circonstanciée et la spéculation plus judicieuse.

Je ne rêve plus d'étincelles, mais j'aspire à leur immunité. Leur faculté que je jalouse à la limite de maudire. Un simple dégagement, comme un battement désinvolte d'aile, suffit à me rappeler mon immaturité. L'achèvement qu'il me tarde de caresser. La lueur à mon définitif affranchissement.

Je souris alors, à la similaire vivacité de celle qui soupçonnerait la ruse en une autre époque. Il est aussi prévisible que sa quête n'ait pas altéré sa clairvoyance malgré sa nature adoucie et davantage cintrée. Encore admissible qu'elle s'interroge tout autant sur ses intrigues et les facéties d'un parcours qu'une main imperceptible voudrait conseiller. Imaginant alors que son procédé serait de fermer les yeux tout bonnement. Et supposer l'invraisemblable. De mon pareil. Repousser les limites de la raison, pour improviser une autre capacité. Ou des méandres de l'inconnu l'écriture d'une singularité côtoie l'ivresse des créateurs. Dans leur récréation à semer la concorde sociétale en accordant la discorde morale chez quelques agiles. Une magistrale autorisation pour une concession plus sous-jacente allouée par des candides.

Pour que mon mouvement ait commencé par corrompre l'obscurité. D'une aube dévouée à mes prémices. Bien après la création motivée depuis une racine inachevée. Je puis convenir d'entrevoir ma consécration. Braver et défier les plus ombrageux dans une parfaite évocation. L'apogée de mon œuvre. Ainsi trancher entre la fable et l'authenticité.

Et alors régner sur la lumière.